Aktion Schofar, 2eme partie - Florina

Rapport de mission n° 145
Date de la mission: Mai 1939
Agents :

Les agents de la BMS mènent leur enquête dans la ville grecques de Florina où le Roi Zog d’Albanie a trouvé refuge suite à l’invasion de son pays par l’Italie fasciste. Dans le trésor royal se trouve un mystérieux objet convoité par la Karotechia...

=== Rapport d’enquête de l’inspecteur chef Juste Beauchamp, agent n°94 de la BMS, mandaté par le Commissaire Principal Laspalès sous les ordres du Commissaire Valois ===

== 21 mai 1939 ==

Pas plus tôt rentrés de nos affaires à Marseille, nous apprenons que certains collègues manquent à l’appel. Ils auraient disparu dans une résidence à Clamart après la découverte du cadavre d’un chinois. Ils seraient rentrés dans un buisson de roses pour ne pas en ressortir... jusqu’à l’arrivée d’un télégramme le jour même, provenant de Chine, indiquant qu’il faudrait leur envoyer un bateau...

Trêve de chinoiseries, nos récentes découvertes dans le sud de la France ne présagent rien de bon. Nous avons alors trois pistes semblant valables :
• la première est dans la continuité de notre première investigation : en Albanie. Les objets dérobés à Nazar Gajarian ont été envoyés dans ce pays de sauvages, nous avons un nom, une adresse et une date.
• La deuxième réside dans un autre message intercepté par les polonais, envoyé le 3 mars 1939 de Hongrie et indiquant qu’un objet se trouve dans la collection Totth, dont nous ignorons tout.
• La troisième et dernière est également issue d’un message capté par les services secre^ts polonais, émis le 9 mai dernier et destiné à un poste à Athènes. Il indique qu’un objet se trouve dans le trésor du roi Zog, l’ex-roi albanais en exil, chassé de son pays par l’invasion italienne.

La dernière option semblant la plus fraîche, il nous semble logique de l’exploiter en premier. Après lecture de la presse mondaine, nous récoltons quelques informations concernant le roi Zog. Il serait en exil dans le nord de la Grèce, à Florina, où il se serait installé avec sa famille et sa suite.

L’affaire étant sérieuse et le temps pressant, nous ne prenons même pas le temps de défaire nos valises que nous réservons déjà des places sur le prochain Paris-Marseille, première escale vers Salonique. Au passage, nous profitons du renfort de l’inspecteur principal Focard, remplaçant Jousse toujours en convalescence suite à la fusillade albano-marseillaise.

Les objets volés à Marseille nous ayant fait penser à des artefacts atlantes, nous décidons d’emporter avec nous un des deux sceptres à tête de taureau que la BMS a ramené de ses affaires antérieures. Il s’agit d’une sorte de détecteur d’objets utilisant la technologie de l’Atlantide. Nous prenons également avec nous le dictionnaire Senzar, rassemblant nos connaissances de cette langue disparue.

Nous arrivons à Marseille à la tombée de la nuit dans un avion d’Air France pour en repartir le lendemain aux aurores.

== 22 mai 1939 ==

Le trajet de Marseille à Athènes est long et pesant, nous n’arrivons en territoire grec qu’aux alentours de 18h. Le temps de gagner l’ambassade, les bureaux sont évidemment fermés et nous décidons de prendre un repos mérité, le ventre rempli d’une bonne moussaka.

== 23 mai 1939 ==

Plutôt que de partir immédiatement à Salonique, nous décidons de profiter de notre passage dans la capitale pour approfondir une piste liée à un des objets dérobés à Nazar Gajarian : le vase au discobole.

Un attaché de l’ambassade nous guide rapidement vers la salle de vente correspondant à la facture et nous apprenons que le vendeur, un certain Sismanoglou, réside à Nauplie. Nous louons une voiture pour arriver dans le petit port à la tombée de la nuit.

Nous nous rendons directement chez Sismanoglou. Ce dernier, accueillant et affable, nous explique qu’il ne se souvient pas vraiment de la vente (qui a quand même eu lieu il y a quelques années). Il se rappelle simplement que le vase faisait partie d’un lot trouvé dans un champ de fouilles archéologiques sur le terrain d’un ami, dont il était d’ailleurs la plus belle pièce sans être véritablement exceptionnel. Rien de bien probant... si ce n’est la moussaka bien plus savoureuse que celle de la veille.

== 24 mai 1939 ==

Nous embarquons la voiture très tôt sur un bac nous ramenant à Athènes à midi, juste à temps pour prendre le vol vers Salonique à 14h. A 16h, me voilà de retour dans ces paysages grecs que j’ai côtoyé de trop nombreux mois pendant la Grande Guerre.

Une location de voiture plus tard, nous voilà filant sur les routes tortueuses grecques vers Florina. A 22h, nous gagnons la petite ville qui semble bien calme et bien perdue au pied des montagnes frontalières. Quelques baragouinages plus tard, nous trouvons enfin le seul « hôtel » de la ville, envahi de journalistes de toutes nationalités.

Focard se fait passer pour un journaliste de la Dépêche du Midi en vacances que son journal aurait contacté pour couvrir l’actualité. Un certain Loustal, journaliste à Paris Match, nous fait les présentations et après avoir plumé un journaliste américain au poker, nous gagnons nos deux chambres (le commissaire Valois faisant chambre à part, malgré nos protestations pour ne pas la laisser dormir seule).

La couche est rudimentaire et la propreté plus que relative, la nuit est donc bien courte, surtout en compagnie des puces qui sont toujours là depuis mon premier passage dans ce pays en 1917...

A noter que si la plupart des journalistes sont descendus à l’hôtel (y compris deux allemands du journal de propagande nazi), certains préfèrent faire profil bas chez l’habitant. C’est le cas des danois (photographe + journaliste), des hollandais (journaliste + secrétaire + majordome), du suisse et de l’italien.

== 25 mai 1939 ==

Nous suivons le groupe de journalistes jusqu’à la demeure louée par le Roi Zog. Le Roi et sa suite comportent une soixante de personnes et les autorités grecques ont mis à disposition une dizaine de soldats pour sécuriser la propriété, une grande maison grecque haute de deux étages. Le trésor a également fait la route. Le Roi est amène et reçoit qui souhaite discuter avec lui, il suffit pour cela de prendre rendez-vous avez Keller Bey, son chambellan.

Nous profitons d’un coin peu fréquenté pour utiliser le sceptre atlante et les yeux du taureau s’illuminent en direction de la propriété : pas de doute, l’objet que nous recherchons est là, mais nous ne savons pas de quoi il s’agit.

Toujours sous couvert de la Dépêche du Midi, Focard demande une entrevue, accompagné du commissaire Valois, sa majesté les recevra à 15h30. Le plan est le suivant : faire croire au roi que les italiens ont irradiés un des objets de sa collection pour l’empoisonner doucement, nous, autorités françaises, avons une machine à notre disposition permettant de détecter de telles radiations pour pouvoir le débarrasser de la source.

Alfonsi et moi-même partons sur les chapeaux de roue dans une ville voisine afin d’acheter un appareil photo et du matériel permettant de camoufler le sceptre en un engin technologique mais ce n’est pas de grande utilité car le Roi, qui reçoit Focard et Valois en fumant cigarette sur cigarette, ne croit pas leur histoire. Nous apprenons toutefois que beaucoup de gens sont intéressés par le trésor et que deux de ses meilleurs hommes le gardent nuit et jour, prêts à dépecer tout contrevenant.

Dans la soirée, pour nous assurer que l’objet est toujours là, nous réutilisons le sceptre qui réagit toujours mais alors que nous allons le ranger, nous nous rendons compte qu’une autre source d’énergie atlante est présente dans la ville de Florina. Alors que nous tentons d’identifier plus précisément la source au sein d’un pâté de maisons, un tumulte se fait entendre en direction de la résidence du Roi Zog.

Revenant à notre véhicule, nous nous ruons sur place juste à temps pour voir deux grecs, dans un sale état, embarqués par les autorités. Deux colosses sont sur le pas de la porte, probablement les gardes d’élite du roi et nous en déduisons que les individus ont tenté un vol pendant la nuit... ont-ils été payés par nos ennemis ou s’agit-il d’un acte isolé ?

La nuit étant bien avancée nous décidons de prendre quelque repos.

== 26 mai 1939 / matin ==

Au réveil, nous annonçons aux journalistes la tentative de vol, ceci met la communauté en émoi et nous donne une meilleure marge de manœuvre pour opérer dans la journée. Après prise de renseignements auprès d’un pope, nous engageons un jeune séminariste, Asterios Diambrakis, comme interprète, chose nécessaire pour mener notre enquête de voisinage.

Nous interrogeons les habitants et établissons une liste d’étrangers vivants dans le fameux pâté de maisons : Alphonse de Wieters (le hollandais et ses collaborateurs), Eric Sorensen (le danois et son photographe) ainsi qu’un industriel serbe. En croisant leurs dates d’arrivée, seul Sorensen est arrivé après le télégramme allemand, il semble donc notre premier suspect.

Focard et Valois frappent à la porte pendant qu’Alfonsi et moi même montons la garde. Un homme blond ouvre, ce n’est ni Sorensen, ni son photographe... c’est louche ! L’homme ne parle ni allemand, ni français ni anglais et nous indique avec peine que Sorensen n’est pas là.

Après utilisation du sceptre, il s’avère que l’objet atlante qui était dans le coin n’est plus là non plus ! Un rapide tour d’horizon nous indique les collines surplombant la ville. L’après-midi commençant à peine, nous partons donc pour une petite randonnée champêtre.

== 26 mai 1939 / après-midi ==

Arrivés sur place, Alfonsi dont la phobie des arbres nous est connue, ne se sent pas bien. Il ne semble pas apprécier l’air pur de la forêt et décide de garder la voiture. Notre progression est rapide mais bruyante et soudain, émerge de la forêt un homme en costume moderne... et portant une casque de hoplite de l’antiquité ! Il s’enfuit de crête en crête et nous sème rapidement. C’est donc le casque qui activait notre sceptre de détection atlante ! Nous réalisons également que l’orée de la forêt est un parfait poste d’observation à quelques centaines de mètres de la demeure royale.

Nous passons la fin de journée aux alentours de la maison du Roi, vérifiant que nous avons toujours un signal. La nuit tombe et nous nous apprêtons à mener une planque sous les fenêtres de la propriété pour éviter un vol nocturne, redoutant toutefois l’invocation d’une créature afin de réaliser le forfait. Faisant une nouvelle vérification, nous nous rendons compte que le sceptre indique de nouveau un objet dans la forêt.

== 26 mai 1939 / nuit ==

Une course contre la montre s’entame alors, nous nous ruons dans la voiture, l’amenons le plus près possible de la forêt et même Alfonsi, prenant son courage à deux mains, s’enfonce sous les arbres. Nous avançons avec prudence dans la nuit noire, lampes éteintes, la progression est particulièrement difficile. Nous entendons une sorte de bruissement feutré et quelques minutes plus tard, nous nous rendons compte que ce pauvre Alfonsi n’est plus à nos côtés !

Ne voulant pas ébruiter notre présence, nous discutons à voix basse de l’action à mener, certains voulant rebrousser chemin pour le retrouver, d’autres progresser pour neutraliser la potentielle source du danger. C’est alors que nous entendons la voix de l’agent, provenant d’une maison en contrebas, jouxtant la falaise. Il appelle à l’aide depuis le toit de cette maison où il semble avoir été déposé ! Nous le récupérons rapidement et il nous explique avoir été décollé du sol et paralysé, il est d’ailleurs encore un peu engourdi. Il est toutefois incapable de décrire celui ou ce qui l’a ainsi enlevé.

Le choc passé, il refuse de nous accompagner et regagne notre véhicule, prêt à démarrer en cas de problème. Focard repart dans la forêt de son côté pour prendre l’hoplite à revers pendant que le commissaire et moi même entamons la progression classique. La manœuvre paye et notre homme, alerté par nos pas, se dirige directement vers l’avocat.

La poursuite s’engage et quelques coups de feu fusent sans succès dans une nuit d’encre. Seule Focard arrive à poursuivre efficacement le fuyard grâce au sceptre, parvenant à voir sa silhouette sur la crète de la colline boisée éclairée de la clarté des étoiles. L’inspecteur principal Focard épaule sa fidèle Winchester et descend l’adversaire d’une balle entre les omoplates.

Il s’avère que l’homme est le journaliste danois Sorensen, que des papiers nous permettent d’identifier comme un officier SS du nom d’Alois Hopp. Cela confirme que nos danois sont les agents allemands que nous cherchons à doubler. Focaard récupère préciseusement le casque de Hoplite que la commissaire Valois, fort courageusement, décide de mettre sur sa tête.

Elle se retrouve dans l’obscurité et, via une sorte de fenêtre, voit l’intérieur du bureau du roi. Elle semble pouvoir se déplacer ainsi, flottant dans le vide. Une sorte de désincarnation ? De projection astrale ? Toujours est-il qu’elle monte ainsi un étage pour se retrouver devant ce qui semble être la salle du trésor. Les deux gardes sont bien là et semblent la remarquer, ils essaient apparemment de l’attraper, comme si elle était un petit objet en train de voler.

C’est alors que de la salle du trésor qu’ils sont sensés gardés sort une créature ailée et sans visage, probablement celle ayant enlevé Alfonsi. Elle neutralise promptement et sans un bruit les deux hommes en les pinçant sur le cou revient dans la salle du trésor qu’elle peut ainsi fouiller tranquillement. Valois la suit et la voit, après quelques minutes de fouille, prendre quelque chose dans un petit coffre puis repartir en s’envolant pour la fenêtre. Elle tente de la suivre mais après quelques mètres dans les airs, la connexion semble rompue et le casque ne semble plus renvoyer aucune image. Elle a toutefois le temps de voir la créature se diriger vers un toit de la ville de Florina sur lequel ont été allumés 3 braseros.

Ni une, ni deux, nous repartons en courant vers la voiture, en direction de la destination logique du monstre : la demeure des « danois ».

Arrivés sur place, Focard jette un coup d’œil par dessus le mur d’enceinte et aperçoit un homme à l’air soucieux aux côtés de la créature. Il attend probablement celui que nous venons d’abattre. Il repère l’avocat alors que celui-ci tente d’escalader le mur, commence alors une fusillade. Focard et Alfonsi décident de passer par les toits d’une maison adjacente pendant que Valois et moi même faisons diversion à la porte principale en attirant leur attention et répondons à leur tir.

L’allemand crie quelque chose au troisième larron de l’équipe mais nos compétences en teuton étant limitées, nous attribuons ses cris à une alerte sans conséquence... mal nous en prend ! Alors que les tirs croisés de votre serviteur et des deux agents ayant effectué la manœuvre de contournement descendent le nazi, Valois repart à la voiture chercher le casque dans l’espoir de contrôle la créature ailée. J’entends pour ma part une voiture accélérer et me rue vers notre véhicule dans l’espoir de pouvoir donner la chasse au fuyard qui, sans aucun doute, amène avec lui l’objet tant convoité !

Malheureusement, la chasse ne se passe comme je l’espère et le manque de lumière rend la chose difficile, une ornière plus tard, je me retrouve quasiment dans un des rares lampadaires de la ville, donne un coup de volant me faisant raser le mur d’une maison adjacente et évite de peu un accident catastrophique. Un de nos phares est toutefois endommagé et je perds quelques précieuses secondes.

Notre homme se dirige vers la sortie de la ville, je roule aussi rapidement que possible mais les conditions sont décidément trop mauvaises et un virage mal négocié nous envoie dans un champ. Le commissaire n’a rien de cassé, moi non plus, la voiture semble même encore en état de rouler !

Nous nous remettons sur la route et suivons de loin l’avancée de l’allemand sans pouvoir espérer le rattraper. Arrivé dans un pré, nous voyons un Fieseler 156 Storch non immatriculé mettre les gaz... l’objet est perdu, notre mission est un échec.

C’est alors que le commissaire Valois, avec la verve qui la caractérise, se met à vociférer que ça ne va pas se passer comme ça et qu’on ne va pas se laisser voler l’objet sous le nez ! Elle me somme alors de rejoindre l’aérodrome tout proche pour y voler un avion grec et continuer la poursuite !

Quelques minutes plus tard, à l’aube, nous voilà devant les barbelés d’une garnison grecque que l’ont ne caractérisera pas par sa surveillance efficace. Deux coups de pince plus tard, nous sommes dans l’enceinte de l’aérodrome et gagnons un hangar tout proche. J’identifie un Breguet 19 qui pourrait faire l’affaire et qui semble prêt pour un décollage en urgence.

Nous nous glissons à l’intérieur, je ne reconnais pas vraiment les commandes qui ont bien évolué depuis mon dernier vol opérationnel mais arrive tout de même à démarrer ! Quand le mécano grec ahuri donne l’alerte, nous voilà dans les airs, direction la frontière !

Je sens la hargne de Valois, au poste de mitrailleur, prête à en découdre coûte que coûte et son intuition est la bonne ! Aux abords du lac Prespa, marquant la frontière avec l’Albanie (ou plutôt l’Italie), nous voyons se dessiner sur les eaux claires l’ombre du petit appareil.

Notre appareil est un plus rapide mais beaucoup moins maniable et il est impossible de s’engager dans un combat tournoyant. Je suis donc obligé de me cantonner à des manœuvres basiques, restant tant que faire se peut à portée du Fieseler.

Notre obstination paye car salve après salve, Valois inflige de sérieux dommage aux allemands ! Mais ces derniers, profitant d’une meilleure portance, commencent à entamer une remontée après avoir fait du rase-mottes... Impossible de les suivre avec ce vieux Breguet... Alors que la situation semble jouée d’avance, la frontière étant toute proche, je tente une dernière manœuvre qui me positionne pile sous notre adversaire.

Valois, les doigts crispés sur la gâchette et criant comme une forcenée, vide tout ce qui reste de balles dans ses chargeurs sur l’appareil ennemi. Elle fait mouche et le moteur semble se désagréger dans une fumée noire et épaisse. Les allemands perdent de l’altitude et nous en profitons pour continuer à les harceler alors que nous passons la frontière italienne.

Mais la zone est sensible, surtout depuis l’invasion du pays par les troupes de Mussolini et la DCA est susceptible. Pas plus tôt avons nous une aile en Italie que nous faisons l’objet d’un tir nourrit des défenses sol-air postées sur la rive. Deux vedettes rapides partent de la rive italienne du lac pour venir à notre rencontre.

L’avion allemand étant prêt à s’abîmer dans le lac, je décide de faire demi-tour, ne voulons pas risquer notre vie à tous les deux alors que la mission semble accomplie. De toute manière, la DCA ne fera qu’une bouchée du petit appareil noir.

Mauvaise appréciation de ma part... une fois mon demi-tour effectué, les tirs cessent, le Fieseler s’écrase dans l’eau mais son épave ne coule pas tout de suite et les vedettes italiennes semblent venir récupérer les deux naufragés.

Dans la journée, nous apprendrons que les journaux parlent d’un incident à la frontière, un avion grec ayant violé l’espace aérien italien. Rien sur les repêchés... au moins pouvons-nous espérer avoir retardé un peu le retour de l’artéfact en Allemagne (ou ailleurs) et avoir gagné un temps précieux pour la suite des opérations. Avec un peu de chance nous pouvons même espérer que les allemands soient sous les verrous ou que l’objet soit passé à l’eau au moment de l’impact, qui sait...

A Florina, avant de faire nos bagages, Valois décide d’enfiler le casque aux abords de la propriété du roi, à l’endroit où le contact avait été perdu avec la vision la nuit précédente. Bien lui en prend puisque nous retrouvons, dans les herbes hautes, un stylo contenant une petite barre d’or atlante. Le casque ne permettait donc pas de se désincarner mais plutôt de contrôler cet autre objet qui avait sûrement été posé discrètement dans les appartements royaux.

En conclusion, nous pouvons espérer avoir ralenti les affaires allemandes sans avoir réussi à 100% notre affaire. Nous avons également réalisé deux prises importantes, le casque et le stylo, qui seront sûrement d’une grande utilité à la BMS. A notre retour à Paris, nous ferons le point sur les différentes pistes et sur les suites à mener mais, plus que jamais, le temps presse et chaque jour nous rapproche un peu plus de Jéricho.

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